Immobilier d’entreprise : le marché nîmois résiste en 2020

Comment le marché de l’immobilier d’entreprise nîmois a-t-il traversé la crise de 2020 ? Le secteur des bureaux et celui de l’activité connaissent des fortunes diverses. Avec un point commun : une tension sur l’offre. Arthur Loyd décrypte.

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Le marché tertiaire nîmois s'en sort plutôt bien en 2020. C'est ce qui ressort de l'analyse de David Retourna, chargé de mission à l'agence d'urbanisme Région nîmoise et alésienne, lors du point marché de l'Observatoire de l'immobilier de Nîmes, le 29 janvier. Sur le marché des bureaux en 2020, 26.300 m2 ont ainsi fait l'objet d'une transaction… soit le double de 2019 (12.557 m2) et 30 % au-dessus de la moyenne décennale !  

Malgré la pandémie, des projets se sont concrétisés. 12.800 m2 placés correspondent à des programmes neufs, dont celui de la MSA du Languedoc, avec 4.500 m2 sur l'Alphatis 2 (holding Tissot). La ville de Nîmes a acquis un bâtiment de 3.000 m2 au Mas Carbonnel. Spie a également acquis 1.600 m2 au parc Georges Besse, sur l'Arteparc.

À Bouillargues, Kamuel Promotion (regroupement de professionnels du bâtiment, mené par le marchand de biens Jérémie Teissier) va livrer un nouveau programme tertiaire, au bord de la route d'Arles, au Parc Delta conçu par Pascual Architecte, basé à Nîmes. « Le permis est en cours de dépôt pour développer 2.900 m2. L'ensemble comprendra un restaurant au rez-de chaussée et une crèche au dernier étage. La commercialisation a démarré », explique Guillaume Granier, manager du secteur locaux d'activité - entrepôts à Arthur Loyd Nîmes et Montpellier.

Nîmes reste une ville où « les prix sont plus attractifs que ceux pratiqués à Montpellier », souligne David Retourna. Ces transactions sont principalement concentrées autour de zones resserrées comme le parc Georges Besse, dans le sud de la ville.

Des opportunités en centre-ville ? 

Obsolètes, énergivores, manque en stationnement et de confort... Les bâtiments du centre-ville ne sont plus adaptés pour accueillir des bureaux. Les entreprises les relocalisent dans les zones d'activités périphériques, libérant des bâtiments neufs et anciens. D'après Romain Tissot, directeur de l'agence Tissot Immobilier, ce mouvement représente une « opportunité de marché, à étudier ». Pour exemple, il y a 18 mois, lors du déménagement du département en périphérie dans un bâtiment de 10.000 m2, Tissot a racheté avec le groupe GGL le site libéré de 3.800 m2 situé près des arènes. L'immeuble pourrait être transformé en immeuble mixte avec des logements, des bureaux et des parkings.

Le télétravail va modifier l’aménagement des bureaux

Autre facteur à prendre en compte : l'offre se modifie avec la généralisation du télétravail, comme le souligne Michel Peinado, directeur associé Arthur Loyd Montpellier Nîmes. « Il faut faire évoluer nos habitudes aussi bien à l'intérieur des bâtiments qu'à l'extérieur : flex office, offre de services (crèches, conciergerie), espaces extérieurs… L'industrie immobilière va devoir s'adapter aux attentes des entreprises et de leurs collaborateurs. »

Manque de foncier d’activité 

Mais, globalement, le foncier d’activité fait défaut. « On attend que la métropole recrée du foncier. On manque cruellement de foncier, toutes les zones d'activités sont pleines (Mitra, Grézan, Georges Besse, Bouillargues), donc il faut reconstruire sur l'existant. Il y a des pistes, comme le marché Gare, mais c'est à long terme », explique Guillaume Granier.

En 2020, 3,7 hectares de foncier d'activité ont été commercialisés sur le territoire de Nîmes Métropole, au lieu de plus de 20 hectares en 2019.  

La zone d'Oc'Via à Générac, source d'opportunités

Selon Frédéric Touzellier, premier vice-président de Nîmes Métropole, délégué à l'Aménagement du territoire et maire de Générac, la zone d'Oc'Via (opérateur privé qui exploite le contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier), à Générac, pourrait présenter des opportunités foncières logistiques. L’agglomération de Nîmes a vu ces dernières années des implantations logistiques et de messagerie significatives, avec les plateformes Carrefour et Auchan (58.000 m2 et 68.000 m2 lors de ces trois dernières années), mais aussi celles de Fic (négoce de matériaux de construction), Groupe Bert (transport et logistique) et Asics (équipementier sportif). La Poste doit aussi implanter une plateforme multiflux à Grézan.

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